[Coulisses de Bruxelles]
Jean Quatremer, journaliste français, correspondant du journal Libération auprès de l'Union européenne, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE".
Les agences de notation se seraient bien passées de leur nouvelle notoriété. Inconnues du grand public, elles ont acquis une mauvaise réputation mondiale lors de l’éclatement de la bulle des subprimes aux Etats-Unis, en août 2007 : en effet, ces produits d’une complexité et d’une toxicité inouïe bénéficiaient depuis des années du triple A, soit la meilleure note possible. Pis, les agences pratiquaient le conflit d’intérêts comme monsieur Jourdain la prose, en étant payées par les banques et les assurances dont elles évaluaient les titres.
Leur responsabilité dans le déclenchement de la crise a été mise en évidence par le Congrès américain, au début de l’année, sans déboucher sur des poursuites. Néanmoins, les Etats se sont intéressés à ce secteur jusque-là totalement dérégulé et dominé par trois agences anglo-saxonnes (Moody’s, Standard & Poor’s, Fitch).
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