Tous les indicateurs économiques passent au rouge les uns après les autres, confirmant que nous sommes bien entrés dans la 2ème phase de la « double-dip crisis » (crise à double-creux).
Profondément ébranlée par la crise des subprimes en 2008 dont elle commençait à peine à se remettre, l’économie mondiale est depuis plusieurs mois secouée par une violente crise des dettes souveraines, particulièrement en Europe et aux Etats-Unis. Se propageant à partir des pays les plus faibles de la zone euro, Grèce, Portugal, Espagne, elle n’épargne maintenant plus aucun de ses pays membres. La France est dans l’œil du cyclone depuis qu’une agence de notation l’a menacée d’une dégradation de sa note, malgré l’adoption de 2 plans de rigueur en 3 mois. Depuis quelques jours, même l’Allemagne est atteinte. Les répercussions de cette crise se font sentir sur les entreprises qui ont de plus en plus de difficulté à trouver des crédits auprès des banques. Les plans d’austérité, prescrits par les gouvernements terrifiés à l’idée d’une possible dégradation de leur note par les agences de notation, freinent une croissance déjà très faible, la consommation des ménages ralentit, les entreprises voient leurs carnets de commandes se dégarnir, et la récession menace. Les conséquences sociales commencent à se faire sentir. Les suppressions d’emplois, qui ont d’abord affecté l’intérim, concernent maintenant les CDD et les CDI, et les jeunes, les séniors et les femmes sont les plus touchés. On assiste à la réapparition de grands plans de licenciements dans de nombreux secteurs, banques, automobile, transport, énergie, tourisme... Les chiffres du chômage s’envolent pour atteindre un niveau qui n’a jamais été aussi élevé depuis 11 ans. Et cette crise financière et économique se double d’une crise politique européenne. Deux gouvernements viennent de tomber sous l’effet direct de la crise, en Grèce et en Italie. Au plan européen, les gouvernements des pays de la zone euro semblent paralysés par leurs désaccords de fond, et malgré 14 sommets européens en 2 ans, sont incapables de s’entendre sur un véritable programme de sortie de crise. La fin de l’euro n’est plus un scénario tabou, et les économistes sont de plus en plus nombreux à penser qu’il est de plus en plus possible, sinon probable.
Et le reste du monde n’est pas épargné. Les Etats-Unis sont dans une situation pire que celle de l’Union Européenne pour ce qui concerne leur endettement, et le blocage politique entre le Président et le Congrès ne permet pas d’entrevoir de véritable solution avant les élections présidentielles qui auront lieu dans un an. Les pays émergents, et particulièrement la Chine, dont la croissance était tirée par leurs exportations vers l’Europe et les Etats-Unis, commencent à s’inquiéter du ralentissement du commerce mondial.
François Descheemaekere
Profondément ébranlée par la crise des subprimes en 2008 dont elle commençait à peine à se remettre, l’économie mondiale est depuis plusieurs mois secouée par une violente crise des dettes souveraines, particulièrement en Europe et aux Etats-Unis. Se propageant à partir des pays les plus faibles de la zone euro, Grèce, Portugal, Espagne, elle n’épargne maintenant plus aucun de ses pays membres. La France est dans l’œil du cyclone depuis qu’une agence de notation l’a menacée d’une dégradation de sa note, malgré l’adoption de 2 plans de rigueur en 3 mois. Depuis quelques jours, même l’Allemagne est atteinte. Les répercussions de cette crise se font sentir sur les entreprises qui ont de plus en plus de difficulté à trouver des crédits auprès des banques. Les plans d’austérité, prescrits par les gouvernements terrifiés à l’idée d’une possible dégradation de leur note par les agences de notation, freinent une croissance déjà très faible, la consommation des ménages ralentit, les entreprises voient leurs carnets de commandes se dégarnir, et la récession menace. Les conséquences sociales commencent à se faire sentir. Les suppressions d’emplois, qui ont d’abord affecté l’intérim, concernent maintenant les CDD et les CDI, et les jeunes, les séniors et les femmes sont les plus touchés. On assiste à la réapparition de grands plans de licenciements dans de nombreux secteurs, banques, automobile, transport, énergie, tourisme... Les chiffres du chômage s’envolent pour atteindre un niveau qui n’a jamais été aussi élevé depuis 11 ans. Et cette crise financière et économique se double d’une crise politique européenne. Deux gouvernements viennent de tomber sous l’effet direct de la crise, en Grèce et en Italie. Au plan européen, les gouvernements des pays de la zone euro semblent paralysés par leurs désaccords de fond, et malgré 14 sommets européens en 2 ans, sont incapables de s’entendre sur un véritable programme de sortie de crise. La fin de l’euro n’est plus un scénario tabou, et les économistes sont de plus en plus nombreux à penser qu’il est de plus en plus possible, sinon probable.
Et le reste du monde n’est pas épargné. Les Etats-Unis sont dans une situation pire que celle de l’Union Européenne pour ce qui concerne leur endettement, et le blocage politique entre le Président et le Congrès ne permet pas d’entrevoir de véritable solution avant les élections présidentielles qui auront lieu dans un an. Les pays émergents, et particulièrement la Chine, dont la croissance était tirée par leurs exportations vers l’Europe et les Etats-Unis, commencent à s’inquiéter du ralentissement du commerce mondial.
François Descheemaekere
2 commentaires:
Vous parlez d'une crise des subprimes en 1998 ?
2008 non ?
2008, bien sûr ! Je ne vois pas les années passer... Merci d'avoir lu avec attention !
Je rectifie donc le texte de mon article.
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