[Coulisses de Bruxelles]
Jean Quatremer, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE", correspondant de Libération à Bruxelles depuis plus de vingt ans, l’un des meilleurs spécialistes de l’UE dans la presse internationale, jette un regard europhile et sans concessions sur l'UE et ses acteurs.
Le Sommet européen de jeudi et vendredi prochain pourrait bien s’éterniser jusqu’à dimanche soir : il n’est pas question, au risque de déclencher une nouvelle tempête sur les marchés, que les vingt-sept chefs d’État et de gouvernement se séparent sans s’être mis d’accord sur une réforme des traités européens destinée à renforcer la discipline budgétaire au sein de la zone euro. Mais chacun a conscience que ce douzième sommet en deux ans ne réglera pas miraculeusement la crise de la dette publique. Terminer les « solutions ambitieuses et durables » censées ramener le calme comme le clamait il y a encore un mois le chef de l’État français : « le processus sera nécessairement long et difficile », reconnaît désormais Nicolas Sarkozy.
Angela Merkel, hier devant le Bundestag, lui a fait écho : le « grand coup, le coup de massue » qui mettra fin à la crise n’est qu’une chimère. Il faudra « des années » pour revenir à la normale. Mais les deux principaux acteurs de la crise, l’Allemagne et la France sont encore loin d’être sur la même longueur d’onde sur les moyens de sortir de la crise, même s’il y a de nombreux points d’accord.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire