Fabien Cazenave, Ancien rédacteur en chef de la version française du Taurillon de novembre 2006 à novembre 2008.
« C’est par l’intergouvernemental que passera l’intégration européenne parce que l’Europe va devoir faire des choix stratégiques, des choix politiques ». Cette phrase issue du discours de Nicolas Sarkozy à Toulon montre que la France ne veut plus entendre parler de la Commission européenne.
Dans son discours de « Toulon II » du 1er décembre 2011, Nicolas Sarkozy a tracé les lignes des grands changements qu’il souhaite pour le futur de l’intégration en Europe. Même s’il faudra attendre la prochaine visite d’Angela Merkel à Paris pour avoir des propositions réellement concrètes, plusieurs messages importants ont été passés. Il a donné plusieurs axes pour la « refondation de l’Europe ». Tout d’abord « solidarité et discipline » budgétaire. Deuxième principe : « plus de politique » mais tout de suite il précise que « la refondation de l’Europe, ce n’est pas la marche vers plus de supranationalité. Ce n’est pas la réouverture des vieilles querelles entre les partisans de l’Europe des nations et de l’Europe fédérale. […] C’est par l’intergouvernemental que passera l’intégration européenne parce que l’Europe va devoir faire des choix stratégiques, des choix politiques ». Le président de la République française use d’un artifice soufflé par son conseiller souverainiste, Henri Guaino. L’Europe intergouvernementale, ce ne serait pas l’Europe des Nations…. Il faudra nous expliquer la différence entre l’Europe des Etats et l’Europe des Nations.
Mais cet effet de manche peut marcher en France où la plupart des commentateurs et personnalités politiques ne savent pas ce qu’implique le fédéralisme. Ainsi le très sérieux journal Le Figaro n’hésitait pas à parler de propositions allant vers le « fédéralisme intergouvernemental ».
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