Infographie : François Descheemaekere |
Emmanuel Thibault est professeur à l'université de Perpignan et chercheur à Toulouse School of Economics (TSE)
Déclarer que « L'Etat ne peut pas tout » et ainsi avouer son impuissance à empêcher des licenciements a peut-être fait perdre à Lionel Jospin l'élection présidentielle de 2002. Depuis, chaque candidat s'oblige à répondre à la principale inquiétude des ouvriers en s'engageant à protéger leurs emplois. Usant de concept tel que le « produire français », certains vont même jusqu'à les faire rêver d'une France qui se réindustrialise. Si une telle posture est du bon sens politique c'est, ne nous y trompons pas, un non-sens économique. Du bon sens politique car personne ne peut gagner une élection présidentielle en ignorant les presque 15 % du corps électoral que constitue le vote ouvrier.
Traditionnellement à gauche, cet électorat a commencé à se fragmenter dès le début des années 1980, avant de basculer de façon spectaculaire le 21 avril 2002. Un vote-sanction qui traduit le désarroi et l'inquiétude des ouvriers français.
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