Infographie : F. Descheemaekere |
[Les Echos]
Dominique Moïsi, professeur au King's College de Londres, est conseiller spécial à l'Ifri
Je participe à ces réunions interminables, où l'on parle sans fin de la Grèce. Au même moment, à l'autre bout du monde, la Chine va si vite qu'elle crée tous les trois mois, une économie de la taille de la Grèce. »
Lors du congrès du Parti conservateur qui s'est tenu à Birmingham la semaine dernière, le Premier ministre, David Cameron, a parlé de l'Europe en des termes très critiques. La Grande-Bretagne conservatrice accentue ses distances à l'égard d'une Union européenne à laquelle elle ne semble plus croire. A Londres, il se murmure que les services du Premier ministre auraient commandé à leurs diplomates un rapport très particulier : que se passerait-il pour la Grande-Bretagne si elle se retrouvait vis-à-vis de l'Union européenne dans la situation de la Norvège ? Que l'on se rassure, une telle étude, si elle existe, n'est pas une décision politique. La Grande-Bretagne n'est pas sur le point de quitter l'Union. Elle est beaucoup trop pragmatique pour prendre un tournant aussi dramatique. Il est clair néanmoins que les éléments les plus eurosceptiques du Parti conservateur se réjouissent toujours davantage de la non-participation de leur pays à une zone euro, dont ils prédisent l'effondrement à plus ou moins long terme.
La Grande-Bretagne n'a pas besoin de quitter un bateau qui coule, elle a eu la sagesse de ne pas monter à bord.
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