Infographie : F. Descheemaekere |
[Les Echos]
Par Eric Le Boucher, directeur de la rédaction d'« Enjeux Les Echos »
Après quatre ans de crise des dettes, les pays de l'euro ont compris qu'il fallait approfondir leur union. Il serait fâcheux qu'ils perdent la Grande-Bretagne en chemin. Car l'île et le continent ont destin commun.
Lors d'une conférence de presse historique, le 14 janvier 1963, le général De Gaulle repoussait l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun au motif que : « La nature, la structure, la conjoncture qui sont propres à l'Angleterre diffèrent de celles des Etats continentaux. » Il voyait dans la nouvelle Communauté une « Europe européenne » où la Grande-Bretagne, trop liée aux Etats-Unis, n'avait pas sa place. Dix ans plus tard, son successeur à l'Elysée, Georges Pompidou, acceptait, au contraire, cette entrée anglaise, effective le 1 er janvier 1973. Aujourd'hui, quarante ans plus tard, Michel Rocard voit dans cette adhésion « le coup d'arrêt à l'approfondissement européen ». L'Europe « nécessairement indécise car elle ne sait décider qu'à l'unanimité » n'avance plus, et donc recule.
L'ancien Premier ministre pense, comme le Général, que « le Royaume-Uni conçoit son destin comme principalement atlantique » (1). Quatre ans après le début de la crise des dettes souveraines, la question anglaise se repose.
Lire : lesechos.fr
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire