Infographie : F. Descheemaekere |
[Presseurop /Libération Paris]
Depuis des années, l’Allemagne est confrontée à une dénatalité record. En cause, une politique familiale coûteuse, pléthorique et contradictoire, dont sont victimes en particulier les 30-40 ans.
Des quadras et quinquas diplômées et sans gamin : voilà l’incarnation d’un phénomène allemand suivi de très près par les démographes. En effet, 20% des Allemandes de l’Ouest nées entre 1960 et 1964 n’ont pas d’enfant, 22% n’en ont qu’un. Et la probabilité d’être sans descendance augmente fortement avec le niveau d’études. "Un quart des diplômées de l’enseignement supérieur n’ont pas d’enfant", résume Christian Schmidt, chercheur à l’institut économique berlinois DIW, "alors que ce pourcentage n’est que de 15% chez celles qui se sont arrêtées au bac." Le phénomène inquiète les cercles du pouvoir à Berlin, dans un contexte de rigueur et de réduction des dépenses publiques. Car ce sont précisément les femmes les plus aisées qui ne font pas d’enfant, alors que le nombre de jeunes vivant dans un foyer pauvre, qui dépend donc des prestations sociales, ne cesse, lui, d’augmenter.
Régulièrement, la presse allemande épingle ces "Dinks" (double income, no kids, "deux revenus, pas d’enfant"), les accusant d’hédonisme et d’égoïsme. La réalité est souvent bien différente.
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