Cartoon : F. Descheemaekere |
En Grèce, depuis les élections du printemps dernier marquées la percée du parti néo-nazi Aube Dorée, les associations de défense des droits relèvent une hausse des violences racistes. Pour Benjamin Abtan, président du Mouvement antiraciste européen (EGAM), Aube Dorée est investie d'un funeste sentiment de toute-puissance offert par la démission des démocrates européens.
Dans une indifférence européenne coupable, la Grèce se rapproche dangereusement de l’explosion sociale et raciale. Dans les rues d’Athènes, les réfugiés et les immigrés ont peur. Des quartiers entiers leur sont de facto interdits car y rôdent les milices du parti néo-nazi Aube Dorée qui organisent régulièrement des ratonnades. Les déclarations racistes, antisémites et négationnistes se multiplient, notamment de la part de hauts responsables politiques. La présidente du Comité du parlement pour les droits de l’homme a ainsi récemment comparé les immigrés à des cafards, dans l’indifférence générale. Le porte-parole d’Aube Dorée a pu citer le célèbre faux antisémite "Les Protocoles des Sages de Sion" en plein parlement sans que cela ne provoque de condamnations.
Le Premier ministre Samaras s’entête à sanctuariser la présence au Conseil de l’Europe de la néo-nazie Eleni Zaroulia, qui qualifiait récemment les immigrés de "sous-hommes". Les journalistes qui dénoncent cet état de fait sont quant à eux régulièrement menacés.
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