Infographie : F. Descheemaekere |
[The Huffington Post]
Stéphan Bourcieu, Directeur général ESC Dijon-Bourgogne et enseignant-chercheur en management stratégique
En avril dernier, dans un post intitulé "Les mille milliards de dette des enfants américains", j'abordais la question de la dette abyssale contractée par les étudiants américains pour financer leurs études. A l'appui d'un récent article de l'hebdomadaire The Economist (repris dans Challenges), nous pouvons mieux mettre en évidence les conséquences de l'explosion de cette dette, qui a désormais atteint un niveau comparable à celle d'un pays comme l'Espagne!
D'un côté, les droits de scolarité ont augmenté de manière considérable, bien au delà du rythme de l'inflation. Entre 1978 et 2012, les droits de scolarité ont été multipliés par 13 (pour une base 100 en 1978, ils atteignent 1300 en 2012) quand, dans le même temps, les prix à la consommation étaient multipliés par un peu plus de 3 (pour une base 100 en 1978, ils atteignent 320 en 2012). De l'autre, les salaires ont connu une relative stagnation: selon The Economist, "en 2007, les étudiants récemment embauchés ne gagnaient pas plus (en tenant compte de l'inflation) qu'en 1979!". Cette mesure ayant été réalisée avant la crise financière, on peut penser que cet indicateur s'est encore dégradé depuis cinq ans, tandis que
durant la même période, les universités, et en particulier les universités publiques, continuaient d'augmenter leurs droits de scolarité pour éviter la mise en faillite.
Lire : huffingtonpost.fr
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