Jean Quatremer, journaliste français, correspondant du journal Libération auprès de l'Union européenne, auteur du blog "Coulisses de Bruxelles, UE".
Il faudrait presque remercier Helsinki et Bratislava qui fournissent la preuve de l’extrême nocivité de la méthode intergouvernementale, c’est-à-dire d’un mode de gouvernance donnant un droit de veto à chacun. Ces pays, qui pèsent moins de 11 millions de personnes à eux deux, bloquent, en effet, l’adoption d’un texte qui concerne l’ensemble de la zone euro peuplée, elle, de 322 millions de personnes. Autant dire qu’il s’agit d’un cas d’école.
Le 21 juillet dernier, les dix-sept chefs d’État et de gouvernement de la zone euro ont, en effet, décidé, d’accroître les moyens et les compétences du Fonds européen de stabilité financière (FESF) afin, notamment, de lui permettre d’acheter des obligations d’État sur le marché secondaire, celui de la revente. Pour l’instant, seuls la France, la Belgique et le Luxembourg ont ratifié ce nouveau traité (on est hors Union européenne). Les autres pays de la zone euro devraient suivre. Mais la Finlande exige, avant de ratifier ce texte et sous la pression des populistes des « Vrais Finlandais » (photo de Timo Soini, son leader), pourtant dans l’opposition, des garanties réelles de la Grèce (dépôts d’argent, garanties immobilières, etc.) afin d’être certaine de récupérer sa mise. Lire dans bruxelles.blogs.liberation.fr
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