Standard and Poor's (S&P) a annoncé lundi avoir abaissé d'un cran la notation de l'Italie, en raison des faibles perspectives de croissance, qui vont compliquer la réduction du déficit et de la dette, et de la fragilité de la majorité de Silvio Berlusconi.
La note de la dette à long terme a été abaissée de A+ à A et la note à court-terme de A-1" à A-1, a indiqué l'agence de notation dans un communiqué. La perspective de ces notes est "négative", ce qui signifie que l'agence d'évaluation financière envisage encore de les abaisser. Aux yeux de l'agence, l'Italie reste dans la catégorie des émetteurs obligataires solides mais susceptibles d'être affectés par des changements de la situation économique. Standard and Poor's est la première agence à dégrader la notation de l'Italie qui n'avait jamais été abaissée depuis le début de la crise de la dette, contrairement à celle des autres pays fragiles de la zone euro.
Le marché s'attendait plutôt à ce que se soit l'agence Moody's qui la première déclasse l'Italie. Cette dernière avait dit vendredi qu'elle achèverait en octobre l'examen de la note de crédit italienne en vue d'un possible abaissement, évoquant un contexte économique difficile. "C'est une mauvaise nouvelle de plus", a commenté Stephen Roberts, économiste chez Nomura à Sydney. "Elle ne fait que s'ajouter au risque de contagion sur la Grèce et encourage la course aux valeurs sûres", a-t-il ajouté. L'Italie est depuis trois mois dans le viseur des marchés, et seule la Banque centrale européenne (BCE), qui a acquis des emprunts italiens, a évité que les taux d'intérêt réclamés échappent à tout contrôle.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire