La Commission européenne doit adopter mardi la proposition visant à l'instauration d'une taxe sur les transactions financières.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy en rêvaient. José Manuel Barroso l'a fait. Mardi, le président de la Commission européenne devrait faire adopter par le collège des Commissaires une proposition législative visant à instaurer une taxe sur les transactions financières. Le texte est prêt. Les derniers arbitrages ont eu lieu lundi. Il vise à introduire à partir de 2014 une taxe sur la quasi-totalité des transactions financières dans, vers ou à partir de l'Union européenne, exception faite de certaines opérations de change ou effectuées par des particuliers. Mais il manque un élément crucial : les taux minimum applicables par type de transaction, des taux-planchers que chaque État aura la liberté de relever à sa guise. Le président José Manuel Barroso s'est réservé le droit de les présenter lui-même à son équipe. Ils pourraient varier, selon les transactions, entre 0,01 et 0,1%. Suffisamment forts pour rapporter entre 30 et 50 milliards d'euros par an, estime la Commission.
Mais suffisamment faibles pour ne pas encourager la délocalisation des transactions. Car ce risque est la crainte majeure du Royaume-Uni. Pour défendre les intérêts de la City, il a demandé à sa représentante, Catherine Ashton, de marquer son opposition au projet. A priori la Belgique y est favorable, puisque son ministre des Finances Didier Reynders s'est exprimé en ce sens. Mais cela n'empêchera pas son représentant, Karel de Gucht, chargé du Commerce extérieur, de faire une déclaration d'opposition. En revanche, les représentants français, allemands, italiens, polonais, finlandais notamment voteront pour. "Au final, on devrait l'adopter", dit-on à la Commission.Lire dans lepoint.fr
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