jeudi 3 novembre 2011

Référendum grec: la question qui tue

 [Myeurop]

"Voulez-vous que l'on vous pende ?" s'apprête-t-on à demander aux Grecs. C'est avant de les condamner à une austérité insupportable qu'on aurait dû les consulter. L'Europe continue de marcher sur la tête.

Rebelote. Encore une fois, le peuple est l'empêcheur de tourner en rond de l'Union européenne. Il y eut naguère les référendums danois, irlandais, néerlandais, français. Tous négatifs. Mais tous revotés ou contournés de manière à ce que triomphe la seule réponse autorisée aux questions sur l'Europe: "oui".
Cette fois, c'est au tour du peuple grec d'être invité à s'exprimer. Une invitation surprise qui a certes moins à voir avec les grandes exigences de la démocratie qu'avec la situation politique interne de George Papandréou. Une invitation jugée en tout cas scandaleuse par la plupart des dirigeants européens qui voient soudain remise en cause leur patiente édification d'un plan de sauvetage financier de la Grèce.

Et une invitation catastrophique aux yeux des marchés financiers internationaux qui, hier, en Europe, en Amérique, en Asie, dévissaient de concert. Il est vrai que l'opportunité de demander à un condamné à la pendaison: "voulez-vous que l'on vous pende ?", n'est pas évidente.
Lire : myeurop.info
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