Eddy Fougier, politologue, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)
La crise économique et financière a plutôt profité, sur le plan électoral, aux forces conservatrices. Mais elle a surtout fait émerger des mouvements populistes, notamment au nord de l'Europe. Et produit, à l'autre bout du spectre politique, une réaction anti-système: les indignés.
La crise économique déclenchée par la crise des subprimes, qui a provoqué en 2009 la première récession de l’économie mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale, a eu des répercussions politiques à première vue assez paradoxales. Elle a montré de façon caricaturale les excès d’un capitalisme financier dérégulé. Et a semblé donner raison à celles et ceux qui dénonçaient depuis un petit moment les dérives d’une économie casino.
Pourtant, ce ne sont pas les mouvements de contestation du capitalisme ou de la mondialisation qui vont en bénéficier, mais bien les mouvements conservateurs qui dominent très largement le spectre politique en Europe, mais aussi aux Etats-Unis, depuis 2009-2010.
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