Infographie : François Descheemaekere |
Selon la théorie économique, un baby-boom comme celui qu’a connu la France de 1945 à 1970 (avec un indice de fécondité constamment compris entre 2,5 et 3 sur la période) devait constituer pour le pays un formidable coup de pouce à l'investissement, à la croissance, à l’enrichissement des ménages et au désendettement de l’État, au moins temporairement. Le compte n'y est pas.
Mickaël Mangot, Economiste, consultant, enseignant à l’ESSEC. Son dernier ouvrage personnel, "Les générations déshéritées", paru aux éditions Eyrolles en février 2012, traite de la dégradation continue de la situation économique des jeunes depuis les années 1970, de l'amélioration de celle des séniors et des moyens de rétablir une plus grande équité entre les générations.
L’impact d’une génération plus nombreuse que les précédentes et les suivantes est binaire. Lorsque la proportion d’actifs augmente, le revenu par habitant augmente aussi du fait des revenus du travail des actifs, mais aussi de leur épargne, laquelle vient nourrir l’investissement des entreprises et augmenter la productivité. En effet, selon la théorie du cycle de vie de l’épargne, le taux d’épargne des ménages suit une évolution en trois phases :
faible, voire négatif durant la jeunesse puis élevé au milieu et à la fin de la vie active et enfin négatif durant la retraite (les séniors consommant leur épargne pour maintenir leur niveau de vie malgré la baisse des revenus du travail).
Lire : lecercle.lesechos.fr
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