Infographie : François Descheemaekere |
Philippe Condé est docteur en Economie Internationale, chercheur associé à l’Institut portugais de relations internationales et de sécurité. Franck Lirzin (Ecole Polytechnique, Corps des Mines) est économiste à la Fondation Robert Schuman
Face à la crise de l’euro, il existe deux grandes grilles de lecture. La première en tire argument pour prôner l’éclatement de la zone euro. La deuxième considère qu’il faut pour la dépasser mettre en œuvre de manière démocratique une Europe plus fédérale afin d’engager une convergence économique et sociale tournée vers la croissance. Philippe Condé et Franck Lirzin s’inscrivent dans cette approche.
LES ACCORDS du 8 et 9 décembre 2011 entre les Etats membres de l’Union européenne (UE) sur la gouvernance économique constituent un pas institutionnel décisif vers une plus grande intégration communautaire. Mais cette avancée importante est-elle le signe que les pays européens ont pris conscience des enjeux de la crise de la zone euro et sont capables d’y apporter les réponses adéquates, ou bien signifie-t-elle la fin de l’UE telle qu’elle a existé jusqu’à présent dans une forme communautaire et le début d’une Union intergouvernementale, dont le Royaume-Uni est exclu, partageant une monnaie commune et se fixant des règles de bonne conduite budgétaire ?
L’esprit européen, longtemps hésitant entre plusieurs aspirations, a-t-il définitivement adopté la lecture allemande de la crise et les solutions à lui apporter ? Quelque soit la forme d’intégration choisie, elle se heurtera à une passivité ou plutôt une résistance des citoyens tant qu’elle ne prendra pas une forme plus démocratique, politique et proche des préoccupations quotidiennes.
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