lundi 28 mai 2012

Si cette idée d’Europe meurt à Athènes


[Le Taurillon]

Depuis Schuman, pendant soixante ans, l'unification européenne a été associée, dans l'esprit et dans le cœur des hommes et des femmes de notre continent, non seulement à l'idée de pacification mais également à l'idée de progrès civil, social et matériel. Aujourd'hui, dans ces années de crise financière et économique, nous sommes en train de courir le sérieux risque que l'idée d'Europe perde ce signe distinctif et se transforme jusqu'au point de prendre le visage d'une « belle-mère » qui ne s'occupe pas de tous ses enfants de la même manière. C'est justement en Grèce – là où l'origine de la civilisation européenne est la plus profonde – que se joue cette partie. L'Europe qui existe concrètement aujourd'hui est en train d'imposer au peuple grec une série de mesures très lourdes : licenciements, réductions des salaires dans la fonction publique et des minimum-retraites.
L'idée répandue est que cela est nécessaire afin de diminuer drastiquement le déficit courant et la dette publique consolidée, condition essentielle pour obtenir les aides de l'UE et du FMI, et rester ainsi dans l'euro. Et encore, d'autres pensent que ces « conditions mortelles » sont, à leur tour, le fruit d'une idéologie « libérale ».
Lire : taurillon.org
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