Infographie : François Descheemaekere |
La relance seule ne sauvera pas l'Union. François Hollande doit agir pour empêcher que ce rêve, qui était celui de la France, disparaisse.
Si le gouvernement croit qu'une relance de la croissance européenne peut lui permettre de gagner assez de points de PIB pour stabiliser le chômage et échapper à des coupes budgétaires sacrificielles, il se trompe. Le réalisme doit le conduire à ne pas attendre beaucoup de cette trop vantée «relance européenne», du moins telle qu'il l'envisage, c'est-à-dire sans changement fédéral. Il en irait tout autrement si la France, tournant la page de quinze ans d'euroscepticisme, redevenait la force d'entraînement de l'Union. Si, en clair, François Hollande défaisait les bottes de plomb de Chirac-Jospin pour chausser celles, allantes, de Giscard-Mitterrand. Mais le voudra-t-il? Pour l'heure, sur la table des discussions ouvertes sur «l'Europe de la croissance», il y a sept «instruments» ou, si l'on veut sept manières d'agir, depuis la Banque européenne d'investissement (BEI) jusqu'à la hausse des salaires en Allemagne en passant par la baisse de l'euro. Patrick Artus a calculé pour chacun l'incidence potentielle sur la croissance (1).
Ensuite, l'économiste en chef de Natixis a fait le tri des mesures qui sont probables, c'est-à-dire celles qui peuvent faire l'objet d'un compromis entre la France, l'Allemagne et les 15 autres pays de la zone euro. Hélas, il constate que les dispositifs les plus efficaces pour accélérer la croissance sont les plus improbables (abandon de la rigueur en Allemagne, baisse délibérée de l'euro...).
Lire : slate.fr
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire