Infographie : François Descheemaekere |
Agnès Bénassy-Quéré est Directrice du CEPII. Elle est également Chercheur associé à Paris School of Economics et Professeur à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est membre du Conseil d'analyse économique, de la Commission Économique de la Nation et du Cercle des économistes.
L’introduction d’un dispositif de type euro-obligation (ou eurobond), qui mutualiserait tout ou partie des dettes publiques de la zone euro et en garantirait le remboursement, se heurte à trois difficultés majeures, difficilement surmontables à court terme : (1) la solidarité entre Etats-membres implique une co-décision des politiques nationales, donc une forme intégration politique ; (2) une telle initiative suppose de modifier non seulement le traité européen (et sa règle de non-renflouement d’un Etat par ses partenaires), mais aussi les constitutions nationales (pour intégrer le niveau européen en matière décisionnelle et de solidarité) ; (3) le niveau de confiance entre Etats-membres est probablement trop faible aujourd’hui pour qu’une solidarité puisse s’exercer à grande échelle.
Pour les opposants à l’euro-obligation, la mutualisation des dettes reviendrait à récompenser les mauvais élèves et à encourager les comportements dispendieux.
Lire : telos-eu.com
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