Six mois au Japon, autant à Singapour, trois mois dans l'immobilier à Londres, un trimestre à l'université Luiss de Rome, ce n'est pas un parcours de découverte du monde mais celui d'une étudiante de l'Essec de la promotion 2011. "On ne peut pas dire qu'elle soit tout à fait typique. Peu réussissent comme elles à cumuler plus de deux ans d'expérience internationale dans leur cursus. Mais elle est dans la logique des parcours que nous voyons aujourd'hui", commente Françoise Rey, la directrice du programme grande école de l'Essec près de Paris.
DES MANAGERS AUX QUATRE COINS DU MONDE
"L'international est le terrain de jeux naturel de nos étudiants, renchérit Jean-François Fiorina, le directeur de l'ESC Grenoble. C'est totalement naturel pour eux de décider en quelques secondes de prendre un billet pour Prague ou Venise." Pour rester en contact alors qu'ils sont aux quatre coins de la planète, les étudiants de l'ESC Grenoble organisent ce qu'ils appellent des "repas Skype". Le principe est simple : avec le décalage horaire certains prennent leur petit-déjeuner, d'autres déjeunent, d'autres enfin dînent ensemble en communiquant par Skype. Bienvenue dans la world generation, celle dans laquelle les étudiants passent de plus en plus une année entière en plus de leur cursus normal pour se bâtir un beau profil international. "Mais attention, ce profil peut de moins en moins être aujourd'hui uniquement européen, conseille Bernard Belletante, président du chapitre des écoles de management au sein de la Conférence des Grandes écoles et directeur général du groupe Euromed à Marseille. La Grande-Bretagne ou l'Espagne ne sont finalement que nos marchés domestiques. Les entreprises recherchent aujourd'hui des profils qui sont allés en Asie, en Afrique ou en Amérique."
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