Editorial du "Monde"
Vingt ans après le Crédit lyonnais, la France connaît donc son deuxième désastre bancaire. Les 6 milliards d'euros engloutis en 2008 dans le sauvetage public de Dexia l'ont été en pure perte. Etats et banques centrales sont à nouveau à son chevet pour organiser tant bien que mal une faillite ordonnée, plongeant salariés, collectivités locales et petits actionnaires dans l'inconnu.
La crise financière actuelle a eu raison des belles paroles que tenait encore, en avril, Pierre Mariani, le patron de Dexia : "Nous avons retrouvé notre pleine autonomie de financement, attestant de la solidité des progrès accomplis en termes de structure financière." En juillet, Dexia passait haut la main les "stress-tests", pour annoncer, en août, un retour aux bénéfices dès le troisième trimestre ! Cet aveuglement stupéfiant - ou cet inquiétant déni de réalité - ne constitue que l'épilogue d'une improbable fuite en avant qui débute il y a deux décennies.
A l'époque, à la fin des années 1980, le développement local était assuré, dans le giron de la Caisse des dépôts et consignations, par des établissements publics qui n'avaient pour objectif que d'emprunter aux meilleures conditions sur les marchés, loin de toute spéculation.Lire : lemonde.fr
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