jeudi 6 octobre 2011

La fin de l'aide alimentaire, ce serait la fin de l'Europe solidaire

Si l’Union européenne devait couper l’aide alimentaire communautaire à ses concitoyens, c’est toute sa politique dans l’humanitaire qui serait menacée. Alors qu’elle est fondée sur un principe de solidarité.

La solidarité ne se saucissonne pas. Au cas où l’Europe ne serait pas capable de maintenir une aide alimentaire aujourd’hui distribuée à 13 millions de personnes qui, sans elle, ne mangeraient pas à leur faim, c’est le principe même de la dynamique européenne qui serait remis en question. On ne méconnaît pas les raisons pour lesquelles le débat sur le programme d’aides européen aux plus démunis (PEAD), structuré et installé en 1987, est justement contesté aujourd’hui par un certain nombre de pays. Sous l’effet de la crise, l’Europe prend l’eau et d’aucuns peuvent chercher à en profiter pour la pousser un peu plus vers le fond. Mais que, au moment où des plans d’aides se chiffrent par centaines de milliards d’euros, certains pays avancent des arguties juridiques pour attaquer le soutien communautaire aux plus démunis, voilà qui tient de l’obscénité.
Qu’il existe, sous ce débat, un jeu politique, est certain. Mais quand la crise fragilise les personnes qui le sont déjà le plus, lorsque la précarité se répand dans tous les pays et que le marché de l’emploi ne redémarre pas, est-ce vraiment le moment d’ouvrir ce dossier de l’aide alimentaire?
Lire : slate.fr
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