Infographie : F. Descheemaekere |
[Les Echos]
Par Eric Le Boucher Directeur de la rédaction - Enjeux Les Echos
Le Parti socialiste est arrivé au pouvoir sans être prêt sur aucun sujet, ou presque. Il lui manquait d'abord une stratégie claire en matière économique et une vision européenne pour l'avenir. Sur le premier manque, l'interview donnée hier par Pierre Moscovici dans ces colonnes apporte un début de réponse. Le ministre de l'Economie annonce des réformes structurelles « continues et profondes ». [...] Sur le deuxième sujet, l'Europe, le président de la République a été plus convaincant dans une interview donnée à plusieurs journaux européens (1). La France dessine enfin une vision.Jusqu'ici, sous Nicolas Sarkozy comme aux premiers mois de François Hollande, la France manquait d'arguments stratégiques. Depuis le début de la crise des dettes, l'Allemagne freine sur tout, en affirmant : « Je ne peux avancer ni vite ni beaucoup parce que nous devons respecter les textes européens et que je suis sous la surveillance démocratique scrupuleuse du Bundestag et de ma Cour constitutionnelle. » La seule issue est de faire l'union politique.
La France, qui se sait déchirée sur la question européenne, ne veut pas entendre parler d'union politique : « Ce serait passer par un nouveau traité, donc un référendum : celui de 2005 a été perdu, merci bien, c'est non. »
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