Infographie : F. Descheemaekere |
[Les Echos]
Faire d'un échec un succès ! L'Union européenne est passée maître dans l'art difficile de la communication de crise. Elle en a apporté une nouvelle preuve vendredi dernier au petit jour. Il fallait en effet un certain aplomb pour présenter comme une réussite l'accord conclu à l'issue du sommet européen sur la mise en place d'un mécanisme commun de surveillance des banques du continent à compter du 1 er janvier 2013.
D'abord, parce que l'on croyait que cet accord avait été déjà conclu lors du sommet européen de juin. Mais on avait manifestement mal lu les conclusions de cette réunion ! Le diable est souvent dans le détail, et il ne fallait pas confondre une intention et une décision. Après tout, ce n'est pas la première fois depuis le début de la crise de la zone euro que les Européens font du neuf avec du vieux. Surtout, parce que le compromis trouvé à la veille du week-end marque une franche reculade par rapport à ce que tout le monde avait en tête depuis l'été. Il semblait en effet acquis que l'adoption d'une supervision bancaire commune était un des rouages de résolution de la crise. Que cet abandon de souveraineté ouvrirait la voie au sauvetage direct des banques les plus fragiles du continent par les fonds européens d'urgence. De quoi soulager les Etats en difficulté, à commencer par l'Espagne. Eh bien, il y a fort à parier qu'il n'en sera rien.
Malgré les assurances un peu floues données dans le communiqué final du sommet, aucun compromis n'a été trouvé à Bruxelles sur cette question. La raison en est simple : Angela Merkel ne veut pas entendre parler d'un dispositif rétroactif
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