Infographie : F. Descheemaekere |
[Les Echos]
Pour la première fois depuis longtemps, le sommet européen, qui s'ouvre cet après-midi à Bruxelles, ne se réunit pas sous la pression des marchés. L'occasion de réfléchir à une intégration toujours plus profonde de l'Union économique et monétaire.
Fini la dictature des marchés ? S'ils ont impitoyablement plongé les dirigeants européens dans l'enfer des mois durant, les obligeant à aligner les sommets de crise et à colmater un système financier au bord de l'explosion semblent enfin décidés à relâcher leur pression. Le niveau, redevenu raisonnable, du coût des emprunts des Etats les plus fragiles de la zone euro semble en attester. L'Espagne a presque renoué avec les taux d'intérêt dont elle bénéficiait en 2009, avant la crise de la dette et l'agence de notation Moody's a renoncé hier à la dégrader davantage au motif que l'Etat espagnol a fourni les « preuves » de son « engagement inébranlable à mettre en oeuvre » les réformes nécessaires. Bref, les innombrables mesures de soutien et de disciplines prises dans l'urgence de ces deux dernières années ont fini par rassurer les créanciers des Etats de la zone euro.
Le sommet qui s'ouvre cet après-midi à Bruxelles sera donc le premier qui permettra aux Vingt-sept de délaisser les sujets toujours chauds - l'Espagne et la Grèce ne sont pas officiellement au menu de ce Conseil -pour se pencher sur l'avenir de l'Union économique et monétaire.
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