Cartoon : F. Descheemaekere |
[Les Echos]
Si la mise en place d'un superviseur bancaire unique apparaît si compliquée, c'est que le premier pas vers une union bancaire est au coeur des contradictions actuelles de l'Europe.
Il y a quelques semaines, Mario Monti faisait un bilan de son année passée à la table des chefs d'Etat et de gouvernement européens. « Je trouve qu'on a trop de discussions techniques sur la crise financière et qu'on ne parle pas assez de politique », a déclaré le président du Conseil italien. Si même celui qu'on surnomme « Il Professore » le dit… Il est vrai que, depuis le début de la crise, le dialogue entre leaders européens a de quoi faire peur. Modalités du « haircut » sur la dette grecque, effet de levier du FESF ou autres, application anticipée des ratios de fonds propres « core » Tier-1 (sic) : le mal de tête guette. Vue de loin, la mise en place d'un superviseur bancaire unique pour les 6.000 banques de la zone euro - l'actuel dossier brûlant du débat européen - paraît aller dans le sens de Mario Monti. Rien de plus faux pourtant. Derrière l'aride législation émergent, en effet, les grands problèmes politiques d'une Europe décidée à devenir de plus en plus intégrée.
Comment maintenir à flot l'Union à 27 et le marché unique quand la zone euro resserre ses liens ? Faut-il aller dès maintenant vers plus de solidarité financière entre partenaires ? Ce premier pas vers l'union bancaire est au coeur des contradictions actuelles de l'Europe.
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