[Presseurop et Der Spiegel]
Berlin se pose en havre de stabilité au cœur de la crise – et les marchés financiers y croient. Pourtant, le pays ne respecte pas tous les critères de discipline budgétaire. Une attitude à la fois arrogante et dangereuse.
Les investisseurs des marchés financiers et les dirigeants politiques allemands n’ont en réalité que peu de choses en commun : en règle générale, les premiers ne comprennent pas pourquoi les seconds ont besoin de tant de temps pour appliquer les décisions prises lors des sommets de crise. A l’inverse, les premiers sont les boucs émissaires tout désignés des seconds dès qu’il s’agit d’attribuer à quelqu'un la paternité de la crise. Etonnamment, les uns et les autres tombent néanmoins d’accord sur un point : leur opinion de la politique budgétaire allemande. Jugée solide, elle est érigée en exemple pour tous les pays endettés du Sud de l’Europe. Même si les faits disent tout à fait autre chose, personne ne veut vraiment remettre en question cette vérité générale.
Un modèle pas si rigoureux
Ce qui permettait au chef du groupe CDU-CSU [au Bundestag], Volker Kauder, de jubiler récemment lors du congrès du parti : en Europe, désormais, "on parle allemand". Ce chauvinisme fier-à-bras résume plutôt bien la politique de sa chancelière. Depuis l’éclatement de la crise de l’euro au printemps 2010, le leitmotiv d’Angela Merkel peut se formuler ainsi : si tout le monde était aussi fort que les Allemands pour faire des économies, il n’y aurait pas de problèmes.
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