La tournée de Recep Tayyip Erdogan dans les pays du printemps arabe aura confirmé ce que nous analysions dans ces mêmes colonnes il y a une quinzaine de jours. Sur fond de brouille officielle avec Israël – une posture somme toute valorisante aux yeux des masses arabes -, la Turquie cherche aujourd’hui à réoccuper l’espace méditerranéen oriental, une région sur laquelle l’empire ottoman a régné durant plus de quatre siècles. Après avoir lâché la Syrie, répression et massacres obligent, la Turquie s’est trouvé un nouvel allié de poids dans cette région avec l’Egypte, pays dans lequel le Premier ministre turc a connu, lors de sa récente visite, un succès pour ne pas dire un véritable triomphe populaire, au point que l’on peut objectivement parler aujourd’hui de l’émergence d’un nouvel axe Ankara – Le Caire.
Cette évolution ne serait pas trop inquiétante si elle ne s’accompagnait d’un discours de plus en plus belliqueux de la part du gouvernement islamo-conservateur. La menace faite par Ankara, si elle se confirmait, de faire accompagner par des navires de guerre des bâtiments turcs “civils” désireux de rompre le blocus israélien et de rejoindre Gaza, pourrait facilement déraper et tendre encore plus les relations entre les deux anciens alliés.Lire dans lenouveleconomiste.fr
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