Le président de la Commission européenne, dans un discours pugnace à Strasbourg, a plaidé pour une gouvernance de l'euro au-dessus des intérêts de chaque pays.
Alors qu'ils l'attendaient le fusil chargé, les eurodéputés ont été plutôt agréablement surpris par la fermeté du discours sur l'état de l'Union prononcé hier à Strasbourg par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. « Pour la première fois, on a eu l'impression qu'il enfilait enfin le costume de sa fonction », soulignait hier le député européen français Alain Lamassoure. José Manuel Barroso a fermement pointé les dangers des réponses populistes à la crise de confiance qui mine l'Union européenne et ses réalisations. Mais surtout, il a pour la première fois plaidé clairement pour davantage de pouvoirs pour la Commission européenne,
en pointant directement les faiblesses des accords conclus sous la houlette des dirigeants européens, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Dans le débat qui s'ouvre sur une meilleure gestion de la zone euro, le président de la Commission a été clair : « La Commission européenne est le gouvernement économique de l'Union, nous n'avons certainement pas besoin de nouvelles institutions pour cela. »
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