Infographie : F. Descheemaekere |
[Telos]
François Heisbourg, Conseiller spécial, Fondation pour la recherche stratégique
Il est exact qu’une fusion entre EADS et BAE aurait posé davantage de problèmes industriels en Allemagne qu’en France ou qu’au Royaume-Uni. Certes, les deux sociétés sont globalement complémentaires, avec donc un minimum de « casse » sociale liée à leur rapprochement. Quelques zones de recouvrement existent néanmoins, principalement dans l’électronique de défense, concentrée surtout en Allemagne. On comprend donc que les responsables politiques d’outre-Rhin aient voulu des garanties en la matière, fût-ce au détriment de l’intérêt des actionnaires, y compris allemands.
Cependant, les synergies correspondantes n’auraient potentiellement représenté qu’une fraction limitée (moins de 2%) du chiffre d’affaires de l’ensemble EADS+BAE. Pas de quoi faire capoter l’opération donc.
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