Florent Parmentier, enseignant à Sciences Po.
La chute du régime de Kadhafi va-t-il faire basculer durablement le centre de gravité géopolitique du voisinage européen de l’Est vers le Sud, après deux décennies dédiées prioritairement à l’élargissement et l’espace post-soviétique ? Rien n’est moins sûr.
La vision de l’Union comme « jeu à somme nulle » dans lequel les Européens s’affronteraient pour répartir des ressources financières devenues rares ne peut être écartée d’un simple revers de manche, particulièrement après les multiples crises du système financier. D’ailleurs, la crainte d’une division des Européens a été ravivée récemment à plusieurs occasions,
notamment lors d’une lettre signée en février 2011 se prononçant en faveur de transferts de fonds de l’Est vers le Sud par six Etats-membres, la France, l’Espagne, la Grèce, Chypre, Malte et la Slovénie. Cette opposition apparente entre l’Est et le Sud n’est pas nouvelle, puisqu’elle est apparue avec la disparition des systèmes communistes.Lire dans telos-eu.com
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