L'austérité ne sauvera pas la Grèce, mais risque d'asphyxier la démocratie

Infographie : François Descheemaekere

[Le Nouvel Observateur]

Par Dimitris Christopoulos Professeur de politique comparée à Athènes

L'agence de notation Standard and Poor's vient de dégrader la note de la Grèce à SD, soit "défaut de paiement sélectif", et ce alors que le dernier plan de sauvetage, comprenant une restructuration de la dette publique, a été lancé trois jours plus tôt. Les politiques continuent de perdre pied aux yeux des citoyens, qui ne voudraient pas avoir à choisir entre démocratie et renflouement. Les partis politiques grecs sont en crise eux aussi. C’est même tout le système politique qui subit une crise de légitimité totale.
Pour la plupart des Grecs, les élites politiques sont responsables de la crise et c’est pour cela que les deux partis qui se suivent au gouvernement depuis quarante ans n’arrivent même pas à rassembler 60% du corps électoral.

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