Infographie : F. Descheemaekere |
[Le Taurillon]
50 ans. Voici peu ou prou le nombre d’années depuis lesquelles la Turquie est impliquée et associée au processus de construction d’une Union Européenne. 50 ans de tergiversations, de débats et d’inertie, un demi siècle où ce pays a tour à tour été encensé par les partisans de son accession ou vilipendé par ses détracteurs. La question ici n’est pas de ressasser les credo des deux camps mais de considérer un cas de figure naïvement écarté : celui d’une Turquie se détournant de ses aspirations européennes car il y a “un prix politique à tenir la Turquie à distance de l’Union”. (le monde) Ce scénario, impensable au sortir de la guerre, improbable au nouveau millénaire est devenu une éventualité qui mérite réflexion.
Considérons tout d’abord les facteurs qui pourraient pousser la Turquie à s’affranchir de son ancrage à l’Ouest. Lasse d’un traitement souvent irrévérencieux, d’une rhétorique volontairement floue et d’un manque de débouchés crédibles, Ankara a des éléments de poids qui peuvent asseoir son autorité sur le bassin Méditerranéen et le Proche-Orient. Son importance géo-politique, 2ème puissance militaire au sein de l’Otan, son essor économique, avec des taux de croissance de 7 à 8% et un afflux de FDI,
ainsi que sa considérable aura culturelle auprès de ses voisins font de la Turquie un sérieux prétendant à l’hégémonie sur cette region.
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